Paroles de Villemuriennes !

Paroles de Villemuriennes !

Paroles de Villemuriennes !

Chaque année, dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la municipalité propose une pièce de théâtre pour célébrer les femmes.

Cette année, crise sanitaire oblige, nous n’avons pas pu proposer ce traditionnel rendez-vous, mais nous souhaitions tout de même marquer le coup. C’est pourquoi, nous avons décidé de mettre à l’honneur des Villemuriennes de professions diverses, en leur donnant la parole, par le biais d’un témoignage dans lequel elles évoquent leur parcours, leur condition de femme du XXIème siècle – dans leur métier ou leur foyer -, la condition de la femme en général dans la société, leurs colères, leurs frustrations, leurs regrets, mais aussi les progrès obtenus et leurs espoirs pour l’avenir. Ce projet est relayé par une affiche, diffusée sur les panneaux Attria de la ville, où les portraits de ces femmes vous invitent à aller lire leur témoignage sur le site internet de la mairie. 

Agnès

Cadre de Santé

Mes grands-mères et ma mère étaient des femmes au foyer. Egoïstement, enfant, j’étais heureuse d’avoir toujours quelqu’un en rentrant de l’école, de ne pas manger à la cantine. Je ne me posais pas la question de savoir si, elles, elles avaient fait ce choix ou pas. Aujourd’hui, je sais que, moi, je n’aurais pas pu ne pas travailler.

Je suis infirmière, aujourd’hui cadre de santé. C’est une profession plutôt féminine, et je n’ai donc pas rencontré de difficultés pour accéder à la formation ou à ma fonction actuelle. C’est important pour une femme de pouvoir s’épanouir en dehors du foyer, d’avoir du lien social, de pouvoir échanger des idées. Avec mon mari, au sein du foyer, nous nous partageons les tâches, chacun a ses spécialités et ses responsabilités.

La condition de la femme a bien sûr évolué en France, même s’il reste encore des progrès à faire. Je dis souvent à mes petites-filles qu’elles doivent tout faire pour être autonomes dans leur vie, rester maitres de leurs idées, de leurs choix et de leurs corps.

J’espère vraiment qu’un jour, la “Journée des Droits des Femmes” n’existera plus. Cela signifiera que la femme et l’homme auront enfin les mêmes droits, l’accès aux mêmes postes et aux mêmes salaires, que la violence envers les femmes ne se verra plus.

Anne-Marie

Retraitée – Vie Associative

Je suis d’une génération où les femmes restaient majoritairement au foyer ; j’ai donc rempli mon rôle d’épouse et de mère. Globalement, je peux dire qu’aujourd’hui, je suis très heureuse, que ce soit en tant que mère ou grand-mère. Je m’affirme en tant que femme à travers mes activités : la femme que je suis au quotidien me donne l’occasion de m’investir dans ma ville et de m’épanouir à travers mon association.

La femme du XXIème siècle est libre, assumée et indépendante. Depuis le siècle dernier, les femmes sont de plus en plus actives. Il y a des métiers dits « masculins » que les femmes investissent, mais des progrès restent à faire concernant les préjugés, la discrimination, les salaires. Une femme d’aujourd’hui doit être accomplie dans son métier, qui développe chez elle confiance et indépendance.

En France, l’égalité entre hommes et femmes a évolué, même si certains pays de l’Europe du Nord ont une politique plus évoluée en la matière. Mais le regard de la société change petit à petit, et je fais confiance aux jeunes générations pour que ça continue de changer.

Barbara

Enseignante

Bonjour,

Je m’appelle Barbara, je suis enseignante et directrice de l’école maternelle de Villemur-sur-Tarn depuis le 1er septembre 2006.

J’ai souhaité participer à cette journée en lien avec la « Journée Internationale des Droits des Femmes » parce que je suis l’héritière d’Olympe de Gouges, de Marie Curie, de Simone de Beauvoir, de Simone Veil et de tant d’autres qui n’ont eu de cesse de lutter pour reconnaitre aux femmes des droits identiques à ceux des hommes.

Ma grand-mère n’avait pas le droit de vote quand elle est rentrée dans la Résistance en 1940. Son engagement et celui des nombreuses femmes qui sont mortes dans les prisons ou dans les camps de concentration nazis ont conduit le Conseil National de la Résistance à leur donner le droit d’être des citoyennes à part entière. Elles ont pu voter pour la première fois le 29 avril 1945.

Ma mère, alors qu’elle travaillait, a dû attendre juillet 1965 pour avoir le droit d’ouvrir un compte chèque à son nom.

Les femmes ont dû attendre la loi Veil de 1975 pour pouvoir avoir l’accès à l’IVG.

Les femmes ont obtenu chèrement des droits, mais pourtant, encore aujourd’hui, nous sommes très loin de l’égalité Hommes/Femmes dans bien des domaines (salarial, économique et politique).

Nous, les femmes, nous devons rester vigilantes, car nos droits si âprement acquis sont toujours les premiers à être remis en cause en cas de crise.

Chaque jour, dans ma classe de Petites Sections, je suis confrontée à des préjugés bien tenaces : « les filles ne peuvent pas jouer aux voitures, un garçon ça ne joue pas aux poupées, le rose c’est pour les filles, …».  Alors sans relâche, j’explique à mes élèves que les jeux de la classe sont autorisés à tous et à toutes et qu’aucune couleur n’est réservée aux filles ou aux garçons.

Par l’éducation, nous devons faire changer le regard des adultes de demain sur la condition des femmes dans la société.

Comme je le dis souvent, nous avons dans nos classes les chercheurs, les médecins, les inventeurs, les enseignants, les artisans, les artistes de demain et toutes ces professions doivent absolument se conjuguer au masculin et au féminin.

Nous devons autoriser les filles à se rêver Prix Nobel de Physique ou Présidente de la République.

Je souhaite conclure mon propos avec cette phrase de Louise Michel qui explique bien que les luttes féministes ne sont en rien une déclaration de guerre faite aux hommes.

« Simple, forte, aimant l’art et l’idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée ».

Charlotte

Pâtissière

Je suis honorée que l’on m’ait donné la parole à l’occasion de cette journée des DROITS DES FEMMES.

L’importance de cette journée dédiée à la reconnaissance de nos droits au même titre que ceux des hommes est capitale. Pour nous, pour nos filles, mais surtout pour les femmes du monde entier : il faut en parler, les défendre et les revendiquer. Il est assez navrant, en 2021, de devoir encore se battre pour l’égalité des droits homme/femme.

Beaucoup l’appellent plus simplement la « journée de la femme », mais tous les jours sont des journées de la femme. Je trouve qu’elle est célébrée régulièrement dans sa vie de famille, par ses enfants, dans son travail, par ses collègues, dans les médias… elle est mise en avant pour son rôle de femme, de mère, d’épouse, de collaboratrice…

Toutes ces casquettes ne sont d’ailleurs pas faciles à porter au quotidien ; la pression que les femmes s’infligent pour être parfaites dans toutes leurs tâches a un tout nouveau nom, « la charge mentale », même si elle existe depuis toujours.

Je ne dis pas qu’elle n’existe pas chez les hommes, mais j’ai la sensation que c’est quelque chose de typiquement féminin de vouloir prouver qu’on est à la hauteur de toutes nos responsabilités sans faillir.

Les femmes aujourd’hui sont indépendantes, fortes, volontaires mais encore faut-il leur en laisser la possibilité et cela passe par l’égalité. L’égalité dans les droits, les salaires et les responsabilités est indispensable dans notre société.

Le droit d’aller à l’école, d’entreprendre ou d’être libre est indispensable dans notre monde.

Je ne suis pas « féministe » avec un grand F, mais il me semble juste d’en parler pour faire évoluer les choses et quelques mentalités, pour les générations futures. J’ai connu ce genre de situation, notamment dans l’hôtellerie restauration, où l’on gagne moins parce que l’on est une femme, où l’on est un peu sous-estimée… La chance d’avoir entrepris avec mon mari est que l’on est sur le même pied d’égalité et que ça fait du bien !

Christelle

Opticienne

Je suis une femme professionnelle de santé, chef d’entreprise, conjointe et mère à la fois, qui concilie vie personnelle et professionnelle au quotidien. Il n’y a pas une journée où je suis entièrement l’une ou l’autre. Au cours d’une même journée, il faut jongler avec toutes les « casquettes » : il faut penser au rendez-vous chez le médecin, alors qu’on est au boulot, mais il faut aussi faire sa comptabilité sur les heures où son commerce est fermé. C’est un statut que j’ai choisi, et où je m’épanouis. C’est le partage des tâches personnelles (gestion des enfants, maison…) avec mon conjoint qui permet cela. Je suis épanouie dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle. Il ne reste plus qu’à développer mon commerce, afin de pouvoir embaucher et ainsi me dégager du temps libre pour mes enfants.

Pour être opticienne, j’ai obtenu un BTS Optique Lunetterie que j’ai réalisé en alternance. Il s’agit d’une réorientation après des études de chimie (bac +3) et une année de recherche d’emploi infructueuse. Le fait d’être une femme ne m’a ni facilité ni compliqué l’accès à cette profession, pas plus que je n’ai été censurée ni dissuadée dans mes choix de carrière plus jeune : si j’avais voulu être maçon, j’aurais été maçon !!!!

Mon métier consiste à équiper mes clients d’une paire de lunettes adaptée à l’ordonnance de l’ophtalmologue : je les accompagne sur le choix de la monture en fonction des contraintes de corrections, la morphologie du visage ainsi que leurs goûts, je réalise le montage des verres sur la monture, je gère la partie administrative avec les mutuelles et la CPAM, et je peux également réaliser, en amont, le contrôle de la vue, mon magasin étant équipé du matériel nécessaire. C’est donc un métier très complet, auquel s’ajoute une activité complémentaire de réalisation de photos d’identités.

Ce métier, traditionnellement exercé par des hommes, s’est féminisé depuis quelques années déjà. Il n’y a aucune contrainte à être une femme pour l’exercer. C’est plutôt le côté « chef d’entreprise » qui pose question : on m’a plusieurs fois demandé si le patron était présent ! Mais ça n’a pas fait fuir les clients. 🙂

La femme et l’homme ont tous deux les capacités de gérer des postes à responsabilités. Comme pour les hommes, il est impossible à une femme d’être « au top » sur tous les fronts. Mais la femme a toujours la pression de la société. Elle est jugée en permanence sur ses capacités à gérer aussi bien son foyer que son travail. Contrairement à l’homme, elle doit être aussi parfaite sur le plan personnel que professionnel. Du coup, elle est souvent reléguée à la gestion du foyer et des enfants, tandis que l’homme se consacre à sa profession.

La femme du XXIème siècle, dans les pays développés, est une femme qui a les capacités d’être indépendante, tant sur le plan personnel que professionnel. Elle est libre de ses choix. Dans les pays sous-développés, c’est plus compliqué à cause des problèmes liés à l’accès à l’éducation et au non-respect de la femme.

Au fil du siècle, la condition féminine a évolué, avec l’accès à la contraception, à l’IVG, au divorce, au vote, ainsi que la libération de la parole. Tous ces éléments permettent aujourd’hui à la femme de se libérer des choix de l’homme. Mais il reste, à mon sens, encore du travail à faire sur l’égalité de la rémunération à poste équivalent, ainsi que sur la possession entière de son corps et de son image. La femme est en permanence jugée sur son physique ou sur sa façon de s’habiller (décolleté trop profond ou pas assez, jupe trop courte ou pas assez…).

Malgré tout, être une femme au XXIème siècle, dans notre pays, est plutôt facile : nous sommes libres de nos choix et chacune d’entre nous est libre de les assumer ou pas. C’est comme ça que j’éduque mes filles au quotidien : choisir tout en se respectant.

Equidad

Chanteuse

« On peut dire que je suis une artiste au sens large, puisque je pratique plusieurs arts.

Je n’ai pas reçu de formation particulière pour le chant, que je pratique de façon innée depuis toujours. Il en est de même pour mon 1er métier (dessinatrice publicitaire), pour lequel j’ai suivi des cours aux Beaux-Arts, en Espagne, pour développer les prédispositions remarquées par mon entourage lorsque j’étais plus jeune.

Si je devais me définir, je dirais que je suis une femme entière – c’est-à-dire à la fois une femme, une épouse, une mère et une artiste -, et que je parviens sans difficulté à tout concilier au quotidien grâce à une organisation mentale qui me permet d’assumer le maximum, pour le confort des autres mais aussi pour le mien, en premier lieu. Aucune de ces « casquette » ne prend le dessus : je suis entière dans tous les domaines.

Le fait d’être une femme n’a ni facilité ni compliqué mon accès à la profession de chanteuse, ni sa pratique. J’ai eu la chance que mes capacités soient reconnues par les hommes de mon métier – et d’autant plus, par les hommes avec lesquels je travaille -, même s’il leur est parfois difficile d’accepter ma personnalité quelque peu « insoumise » – je veux dire par là que je suis peu disposée à tout accepter sans exprimer ma volonté. Autrement dit, j’ai toujours eu de bonnes relations avec mes collègues masculins, parce qu’ils ont fait ce que je voulais !… Et comme je ne veux que des bonnes choses, ils sont obligés de suivre !  🙂

Cela signifie aussi que je n’ai jamais eu à me censurer dans mes choix de carrière du fait de mon sexe, et que personne ne m’a jamais dissuadée de choisir un métier pour cette raison non plus. L’éducation forte que j’ai reçue de mes parents m’a construite. Je me sens « indétrônable »  🙂  C’est aussi grâce à cette éducation que j’exerce mon métier sans difficulté, car on m’a appris à faire le maximum avec le minimum, dans tous les domaines.

Finalement, malgré les difficultés que j’ai traversées dans ma vie, je peux dire que je suis une femme heureuse ! Je considère que ce que j’ai me suffit, mais j’aimerais continuer à avoir des idées et à découvrir de nouvelles choses.

De manière générale, la femme du XXIème siècle devrait être plus responsable, autonome et aimante. Elle occupe une place primordiale dans le monde, mais qui n’est – hélas ! – pas reconnue comme telle encore aujourd’hui ! Les femmes revendiquent l’égalité mais il faudrait plutôt parler d’ « équivalence », c’est-à-dire d’« égalité de valeur ». Par exemple, dans mon métier, qui est varié, la rémunération dépend de la qualité du travail fourni. Malgré tout, une amélioration des salaires, dans tous les secteurs, me paraîtrait être une nécessité.

Bien sûr, hommes et femmes sont différents par essence. Mais depuis des millénaires, la force « physique » des hommes a abusé de la force « physique » des femmes.

D’ailleurs, si l’on compare au siècle dernier, la condition féminine, n’a pas évolué de façon positive car l’évolution que l’on croit avoir eue en 1968 est un leurre : en effet, c’est déjà à ce moment-là qu’il aurait fallu défendre l’égalité des salaires pour un même travail, et mieux considérer la position des femmes au foyer en décidant que ce travail, comme tout autre, méritait salaire. Encore aujourd’hui, une femme qui travaille à l’extérieur travaille aussi à la maison, mais sans être payée davantage pour autant.

Il est difficile d’obtenir la reconnaissance, en tant que femme, que professionnelle, qu’entité.  L’éducation qui apprenait à bien se tenir en société s’est perdue, ce qui fait que les femmes subissent encore aujourd’hui les dégâts de ces carences d’éducation.

Évidemment, si je me réfère à mon parcours personnel, je ne peux pas dire qu’il est difficile d’être une femme au XXIème siècle. Pour autant, je sais que c’est difficile pour la plupart des femmes, et que tout reste à faire.  

Dans le futur, les femmes devront continuer à être responsables, autonomes, aimantes, et avoir le goût de vivre : c’est indispensable, et même vital. Tout comme il est vital que nous tentions de nous comprendre, entre femmes, et avec les hommes. 

Il faut un peu d’utopie pour s’élever, vouloir et voir du mieux !  🙂

Isabelle

Enseignante et Plasticienne

J’ai, disons, une « double casquette » : enseignante et artiste plasticienne. Mais je ne parlerai pas vraiment de « métier » concernant l’art, même s’il demande travail et pratique, et offre la possibilité de gagner sa vie (difficilement pour la majorité des artistes). L’art est pour moi un domaine qui englobe l’être entier, la vie et l’œuvre. Je ne suis pas malheureuse, dans ma vie professionnelle, mais je serai pleinement heureuse lorsque je pourrai revenir à mes premières amours : l’art, et rien que l’art !

J’ai suivi une formation universitaire en arts plastiques, qui m’a amenée à obtenir une agrégation et à exercer le métier d’enseignante en arts plastiques. Parallèlement à mon métier, j’ai essayé de maintenir une pratique artistique, mais les deux sont difficilement conciliables, tout du moins de façon régulière et permanente, car l’art demande une disponibilité d’esprit et d’être à part entière, ce que l’enseignement (malgré les vacances !) ne laisse pas forcément.

L’enseignement est un secteur fortement féminisé. Pour ma part, j’ai exercé ce métier sans jamais ressentir de différence entre le fait d’être une femme ou un homme, mais il existe cependant quelques inégalités, puisque les femmes ont parfois moins accès à certains postes élevés, et que l’égalité salariale (« à travail égal, salaire égal ») n’est pas toujours effective. Par ailleurs, dans la pratique du métier, je perçois parfois (surtout pas de généralités) plus de différence entre hommes et femmes au niveau de la figure autoritaire que peut avoir un enseignant homme face aux adolescents, ainsi qu’au niveau d’une certaine fatigue physique et nerveuse, davantage exprimée chez les enseignantes. Du côté du public d’adolescents, j’ai constaté très souvent une plus grande maturité chez les filles, à âge égal… même s’il ne faut pas généraliser, bien sûr !  🙂

Je pense que l’on ne peut pas parler de la femme du XXIème siècle sans la replacer dans la lignée de femmes qui se sont battues avant elle afin d’obtenir certains droits, au même titre que les hommes. Sans pour autant dresser une liste exhaustive, je souhaiterais citer certaines figures, ou certaines dates clés importantes dans l’avancée des droits de la femme.

Ainsi, fin XVIIIème siècle, Olympe de Gouges (née à Montauban), considérée comme pionnière du féminisme en France, femme de lettres et femme politique, rédigea une déclaration : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Fin XIXème siècle, sous la IIIème République, les jeunes filles ont droit à l’instruction au même titre que les garçons. En 1945, les femmes obtiennent le droit de vote. En 1965, elles peuvent ouvrir un compte bancaire. En 1971 paraît le manifeste des « 343 salopes » qui réclament l’avortement libre, avec notamment Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir. En 1975, est voté le droit à l’IVG, grâce à Simone Veil, qui fait adopter la « loi Veil » et devient icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France…

Au XXIème siècle, d’autres combats sont menés ou restent à mener comme, par exemple, la parité entre hommes et femmes, l’égalité professionnelle, l’égalité dans le traitement des salaires, la lutte contre les violences faites aux femmes, contre les agissements sexistes, contre le harcèlement sexuel, contre le mariage forcé, l’excision…

Aujourd’hui, est mise en question la notion du genre féminin/masculin. Il y a aussi un grand mouvement de libération de la parole, des Femen à #MeToo, en passant par #BalanceTon porc, après certaines révélations et les témoignages de victimes d’agressions sexuelles comme, par exemple, l’affaire du producteur de cinéma Weinstein. La voie est ouverte pour faire entendre la voix des femmes…

Si actuellement, dans les sociétés occidentales, la femme a acquis des droits comblant les inégalités au niveau social entre hommes et femmes, il y a cependant des régressions comme par exemple en Pologne, avec un retour en arrière et une quasi interdiction de l’IVG, ou encore aux USA, où cette liberté est menacée par les mouvements anti-avortement des catholiques traditionnalistes.

Hors occident, de nombreux pays bafouent les droits des femmes comme en Arabie Saoudite, en Somalie, en Syrie, en Afghanistan (…), où celles-ci n’ont aucun droit : mariage forcé, excision, obligation d’être vierge avant le mariage, lapidation pour adultère, interdiction de sortir seule, d’être scolarisée…

Tant de parcours encore reste à accomplir, de par le monde, en faveur de l’égalité homme/femme au niveau social, politique, économique ou légal, et cela quelle que soit la culture; ou le pays !

Malgré tout, s’agissant d’une société dans laquelle les droits fondamentaux de tout être humain sont respectés, il est plus facile d’être une femme au XXIème siècle – en tous cas dans les sociétés occidentales – mais, au-delà d’être une femme, il existe aussi des facteurs plus personnels et psychologiques qui permettent de se réaliser tels que sa capacité à s’affirmer, à avoir une bonne estime de soi, à faire ses propres choix sans influence, à sentir ce qui est bon pour soi et aller au bout de ses rêves….

Pour parler d’un domaine que je connais, – sans différencier le domaine artistique en fonction du genre féminin/masculin-, certaines femmes artistes ont dû se battre afin d’acquérir une place au même titre que les hommes et, grâce à la force de leur art et à leur engagement, ont contribué à modifier le regard de la société vis-à-vis d’elles.

Prenons, par exemple, Elisabeth Vigée Lebrun qui, à la fin du XVIIIème siècle accède à la très masculine Académie Royale de peinture et de sculpture, alors qu’à l’époque les artistes femmes n’avaient même pas le droit d’accéder aux ateliers de nus, sauf comme modèle !

Plus proche de nous, Niki de Saint Phalle, d’abord mannequin puis artiste a, par sa vie et son œuvre – dont la série des «  Nanas  » ou les «  Nanas noires  » -, contribué à modifier le regard porté sur la femme ou encore, a soulevé des questions telles que la difficulté des personnes de couleur à s’imposer dans un monde de blancs, tout comme la difficulté pour les femmes de trouver leur place dans un monde d’hommes.

Je pourrais aussi évoquer Georgia O’keefe, à qui le président Gerald Ford remit, en 1977, la médaille présidentielle de la Liberté. Cette artiste, pionnière de l’abstraction et figure modèle pour les critiques féministes, a toujours réfuté l’idée d’associer son art à son corps de femme, et son regard a témoigné de la difficulté d’être artiste avant d’être femme.

Enfin, je citerai Louise Bourgeois qui, dans les années 1970, a soutenu de jeunes artistes femmes et a participé à des expositions militantes organisées par le MLF (Mouvement de Libération des Femmes). Pour autant, Louise Bourgeois ne se revendiqua pas comme « féministe » : «  Je suis une femme, je n’ai donc pas besoin d’être féministe  ».  

Quant aux futures générations de femmes, il ne faut pas se cacher que, malgré les avancées, les batailles menées et gagnées, rien ne va de soi, et il faut être vigilant afin de garder les acquis des générations précédentes et continuer dans cette voie pour les générations futures. Je crois à l’individu, à sa capacité de faire bouger les choses à sa mesure, autour de lui, et ainsi faire « boule de neige ».

Chacun de nous, homme et femme, porte la responsabilité de ce qui peut advenir des générations futures, concernant les droits de la femme, mais aussi et plus largement, des droits de l’Homme et, je dirais, de tout être vivant, de l’animal – l’Homme faisant parti du règne animal – à son milieu de vie naturel qu’il faut préserver.

Je voudrais conclure en rendant un hommage personnel aux femmes de ma famille, mais pas que… :  

  •  à ma grand-mère maternelle qui, ayant perdu ses parents très jeune, a dû travailler avec courage à l’âge de 9 ans,
  •  à ma grand-mère paternelle qui, ayant perdu son mari pendant la Grande Guerre, a dû voir son fils et son gendre partir à la guerre 39-45 et a fait face avec courage, comme nombre de femmes à cette époque.
  •   à ma mère, qui a sacrifié une partie de sa vie afin de s’occuper des autres,
  •  à mon père, enfin, qui fût pour moi un modèle : non pas « l’homme qui aimait les femmes » – ce serait mal interprété ! -, mais un homme respectueux de la femme et de tout être humain.

Laure

Agricultrice

Je me définis comme une femme chef d’entreprise. J’ai une formation agricole (BTS de gestion des entreprises agricoles), à laquelle j’ai pu accéder facilement, même en étant une femme, mais dans laquelle j’ai dû faire mes preuves pour m’imposer : en classe, nous n’étions que 4 ou 5 filles pour 20 garçons. Cette formation, je l’ai choisie en côtoyant mes grands-parents qui étaient métayers : un jour j’ai dû courir après les vaches pour les rattraper et j’ai eu le déclic ! Avant cela, je me destinais soit au métier de chauffeur de poids-lourds, soit à celui d’infirmière. Mes parents ont respecté mon choix ; Papa était plutôt content, d’ailleurs, comme je trainais toujours avec lui, dans le jardin, ou à faire de la mécanique ou du bricolage ; par contre, mes parents n’ont jamais voulu que je passe le permis de chasse : mon grand-père voulait me donner son fusil, puisque je le suivais à la chasse, mais j’ai dû attendre l’âge de 40 ans pour passer le permis. Aujourd’hui, je chasse le gros gibier ; mais je confirme que le monde de la chasse est bel et bien un monde d’hommes : lorsque j’ai passé le permis, nous étions seulement deux femmes !

Je suis une femme déterminée. Pour chaque difficulté qui se présente à moi, je fais en sorte de la contourner ou de mettre en place des stratégies pour la passer. J’évolue constamment dans ma vie. Je ne suis pas du genre fataliste ni du genre à subir en me disant que c’est comme ça et que je n’y peux rien. Cela prend parfois plus de temps, mais j’essaie toujours d’arriver à mes fins.

Ma journée type commence à 6 h, 7 jours sur 7. Je démarre la journée avec ma casquette de « Femme d’intérieur » : lessive, préparation des repas, et petit déjeuner. Puis, à 7 h, direction le poulailler pour trois bonnes heures de travail : soins à mes poules et ramassage des œufs. Le plus difficile, au quotidien, c’est le poids que je dois porter (seaux d’œufs et balles de foin), et les réparations à faire en cas de panne. Mais je mets un point d’honneur à me débrouiller seule – sans doute par fierté – et je n’appelle au secours qu’en tout dernier recours. En milieu de matinée, je rentre à la maison pour du travail de bureau ou de ménage, suivant les jours. Je mets ma casquette d’épouse au moment du repas puis, vers 14h, je repars au poulailler jusqu’à 17 h. Souvent, j’ai la fin de journée pour moi… mais en ce moment, avec le couvre-feu, je ne peux pas faire grand-chose…

En fin de compte, ce qui me manque le plus dans ma vie, c’est de ne plus voyager. Lorsque j’étais jeune, le travail de mon père faisait que nous voyagions beaucoup. La sédentarité liée à mon métier me pèse un peu, parfois. 

Le monde agricole est un monde traditionnel, avec plein de codes qui persistent, et qui n’évoluent que très lentement. Lorsque j’ai commencé, les anciennes générations ne comprenaient pas qu’une femme préfère travailler à l’extérieur plutôt que rester à la maison à s’occuper des tâches ménagères et du foyer. Je me suis souvent entendue dire que ça ne valait pas le coup, financièrement parlant, puisqu’il fallait faire garder les enfants, et payer une femme de ménage. J’ai donc dû apporter la preuve, bulletin de paie à l’appui, que j’avais fait le bon choix, que je gagnais effectivement ma vie en travaillant à l’extérieur. Pour les nouvelles générations, ce problème ne se posera pas : l’éducation actuelle ne prône plus la « femme au foyer » à tout prix.

Les femmes se sont battues pour conquérir leur place dans la société, que ce soit pour accéder à tous les métiers, ou dans leur quotidien (vie familiale, associative,…). Et, depuis l’après-guerre, nous avons assisté à des avancées impressionnantes : la technologie est venue aider les femmes dans leur quotidien, l’électricité et l’eau ont été amenées jusqu’aux maisons, …etc. Tout cela a considérablement facilité la vie des femmes.

A mon avis, la société a désormais atteint une sorte de palier dans le progrès, et il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse, c’est-à-dire créer un déséquilibre dans l’autre sens, en générant des « hommes au foyer » à qui l’on ferait subir ce qu’ils nous ont fait subir. Reste à savoir si la société sera assez sage pour conserver l’équilibre ?

Cela dit, il reste de nombreux progrès à faire sur le plan comportemental : on entend encore trop souvent parler de femmes rabaissées, battues, violées… Sans doute que la circulation de l’information favorise notre connaissance accrue de ce phénomène qui existait déjà, mais cela reste bien trop fréquent et inacceptable, malgré tout. Heureusement, certaines associations contribuent à améliorer la condition féminine, en France et dans le monde car, dans certains pays, encore aujourd’hui, tout ce que la société attend d’une femme, c’est « sois belle, tais-toi et fais à manger » !

Ce n’est pas toujours facile, d’être une femme au XXIème siècle : il faut être très énergique, pour tout assumer au quotidien ! Certes, nous avons revendiqué ce mode de vie, mais ce n’est pas facile à gérer au jour le jour pour autant. Il faut assumer l’égalité, sachant que les hommes de notre entourage n’ont pas toujours cette vision-là des choses, de par leur éducation.  

Pour ma part, j’ai mis en place des stratégies pour me faciliter le quotidien, stratégies qui sont d’ailleurs parfois reprises par les hommes ! Comme j’ai tenu à ce que les enfants fassent des activités en dehors du cercle familial, pour favoriser leur épanouissement, il a fallu jongler entre mon travail et leurs emplois du temps respectifs ; je dois avouer que cela m’a coûté en terme de disponibilité et donc de temps réservé pour moi. C’est pourquoi, j’ai entrepris de déléguer certaines tâches à mes enfants, lorsque j’estimais qu’ils en étaient capables. Cela n’a pas été simple tous les jours ; j’ai dû gérer ma maison un peu comme une entreprise. Mais j’avais besoin de prendre un peu de temps pour moi, ce que j’ai fait en m’investissant dans le monde associatif pendant 6 ans, pour sortir du quotidien de mon activité. Ainsi, je suis devenue bénévole aux « Restos du Cœur » puis responsable de centre pendant 3 ans. J’aime les petits challenges qui changent le quotidien. Mais je reconnais que cela n’a été possible que parce que j’ai su déléguer. Autrement dit, pour être une femme du XXIème siècle avec plusieurs casquettes, savoir déléguer est primordial ! D’ailleurs, je pense que cela a rendu service à mes enfants, en fin de compte, ça les a préparés à la vie active.

A présent que les enfants sont grands, j’ai trouvé le moyen de m’aménager du temps pour moi en recrutant une aide pour mon activité ; mais ce temps en plus, je dois finalement le consacrer à d’autres tâches familiales imprévues !  Malgré tout, cela ne m’empêche pas d’être heureuse, et je suis très fière de mes enfants : tous trois ont un emploi, un logement et ils ont réussi…. que pouvais-je espérer de mieux ? !

Laurie

Étudiante

Je me définis comme une jeune femme étudiante, actuellement en deuxième année de licence de psychologie. Dans ce milieu-là, il faut savoir se démarquer : j’ai pour principe de ne jamais abandonner, quel que soit le projet que j’entreprends (études, vie personnelle, projet au sein de mon université).

Pour autant, le fait d’être une femme n’a pas freiné mon entrée à l’université, puisque la sélection se faisait sur dossier. De même, pour ma future profession de psychologue, je ne pense pas que cela soit un frein, car nous sommes majoritairement des filles, dans notre promotion et dans ce secteur. Cela pourrait même être bénéfique, au dire de certains professeurs, qui nous considèrent plus sérieuses au vu des meilleurs résultats scolaires. Je n’ai jamais remarqué cela, personnellement, mais cette différence, nous l’avons déduite, mes collègues et moi, dans le cadre d’un dossier sur l’influence du sexe sur l’orientation des élèves, à partir d’une analyse que nous avons faites des éléments théoriques de différents chercheurs, pour lesquels cette conclusion ressortait très souvent.

D’ailleurs, je ne pense pas non plus qu’il s’agisse de favoritisme envers les filles, mais plutôt que les filles y accordent plus d’intérêt, peut-être de manière inconsciente. Pour ma part, j’ai toujours voulu faire un métier dans le social ; ce n’est pas le résultat d’une « autocensure » m’interdisant de choisir un métier en raison de mon sexe.

Dans notre université, la différence homme/femme n’existe pas forcément, il n’y a aucun jugement. La majorité des personnes ont l’esprit ouvert, pour échanger et travailler avec tout le monde, quel que soit le sexe et/ou le genre. Dans mes études, nous devons assister à différents cours (psychologie sociale, cognitive…) et très souvent travailler en groupe, avec des personnes que nous ne connaissons pas toujours. Pour ma part, je ne ressens aucune différence entre filles et garçons, que ce soit entre nous ou les professeurs envers nous. 

Par conséquent, je peux dire que je suis heureuse et épanouie dans mes études. Même si, le contexte fait qu’étant étudiante, le « distanciel » et la rupture de nos liens sociaux ne sont pas faciles à vivre, surtout en psychologie qui fait partie des sciences humaines et sociales…c’est un peu contradictoire, mais nous n’avons pas le choix !

Dans notre société, je trouve que la femme est davantage mise en valeur qu’autrefois. En effet, avant, elle n’avait pas forcément accès à tous types de métiers – bien qu’aujourd’hui, certaines professions ne leur soient pas trop accessibles –, mais à présent, elles obtiennent de plus en plus de responsabilités dans ce domaine-là, comme dans la direction d’entreprises. De plus, il y avait une inégalité de salaires entre les hommes et les femmes, mais j’ai l’impression que cette différence tend à se réduire progressivement, avec le temps. Cependant, la femme reste parfois fragile et soumise, comme dans le cas des violences conjugales, qui restent un sujet majeur dans la société française, nécessitant encore une amélioration.

La femme du XXIème siècle dispose de plusieurs opportunités qu’elle ne pouvait pas forcément avoir auparavant, comme dans le domaine du travail ou encore au niveau de son temps libre. Elle est de moins en moins associée à certains stéréotypes tels que : « La femme doit rester à la maison pour exécuter les tâches ménagères. », et nous constatons une libération de la parole des femmes.

Il y a eu une évolution positive, même si certaines différences restent encore présentes (salaire, favoritisme dans certains métiers). Les femmes sont davantage écoutées et de nombreuses associations sont créées afin de les accompagner dans diverses situations difficiles (planning familial, violences conjugales…).

A mon avis, les femmes des générations futures seront de plus en plus mises en valeur : nous le voyons dès à présent dans la justice, qui prend en compte la condition de la femme dans notre société et favorise la liberté de parole des femmes. Elles ont désormais la possibilité de pratiquer des sports auparavant considérés comme « réservés » aux garçons, ou encore de prendre du temps pour elles. Toutes ces modifications sont, pour moi, de bon augure pour la suite.

Myuzhgyan

Adjointe Technique

Le sentiment le plus fier, dans ce monde, est d’être une femme, mais aussi d’être une femme dans la tâche la plus difficile.

La femme française a parcouru un long chemin d’hier à aujourd’hui, comme les femmes du monde.

Nous avons désormais un profil féminin fort et libre, qui met davantage l’accent sur la vie professionnelle. Je crois que nous avons réussi à être à la fois une bonne épouse, une bonne mère et une bonne femme au foyer, tout en dirigeant notre vie professionnelle en même temps. Je pense que nous avons montré aux jeunes générations que les femmes peuvent être fortes et égales aux hommes.

Je suis très heureuse d’être née femme, et je crois que toutes les femmes sont d’accord avec moi.

Pierrette

Retraitée – Vie Associative

Si je devais me définir, je dirais que je suis une femme équilibrée, remplissant au mieux son rôle d’épouse et de maîtresse de maison, de mère et de grand-mère, et de responsable associative. Mon quotidien est rempli de ces différentes « casquettes », que je concilie avec bonne volonté et disponibilité, et mon engagement dans la vie culturelle et associative parachève mon épanouissement.

Autrement dit, je suis une femme de mon temps, puisque la femme du XXIème siècle est plus libre, moderne et surtout « multitâche », conciliant à la fois son rôle d’épouse, de mère et sa place dans le monde du travail, puisqu’elle a désormais, partout dans le monde, accès à des fonctions sociales et politiques qui lui étaient interdites auparavant. Dans la société française, la femme s’est émancipée grâce aux lois successives qui ont permis ce lent cheminement. Malheureusement, elle fait encore l’objet de discriminations sexistes et seule une partie de la société lui permet de se hisser au niveau des hommes.

Certes, il est plus facile d’être une femme en 2021, mais les enjeux primordiaux restent la parité à tous les niveaux, permettant l’égalité des salaires, dont découle l’autonomie financière. Le travail à temps partiel – pour raison familiale ou personnelle – permet aussi de mener de front vie de famille et vie professionnelle.

La condition féminine a évolué de façon positive dans les milieux sociaux, économiques, civiques, politiques et professionnels. L’I.V.G., la contraception, l’accès aux mandats électoraux sont autant d’avancées qui ont bénéficié à la condition féminine. Mais la discrimination est encore bien présente quant à l’accès à certaines fonctions largement masculines, et harcèlement et violences faites aux femmes sont les fléaux de notre société. Il reste donc des progrès à faire en termes d’égalité des salaires, de mixité des métiers accessibles aux femmes, et de sanctions contre les violences sexistes.

Séverine

Agricultrice

Selon moi, la femme du XXIème  siècle est une femme moderne, dynamique et libre et, tout comme l’homme, elle a une place importante dans la société.

En ce qui me concerne, je suis heureuse d’être une femme et heureuse d’être la femme que je suis ! J’aime ma situation car je peux tour à tour être femme – apprêtée, maquillée, …etc. -, mère – le plus beau métier, le plus beau présent que l’on puisse faire à une femme ! -, et conjointe d’un homme auprès de qui je m’épanouis au fil du temps et avec qui s’établit une complémentarité.

J’ai eu la chance, dans ma vie, de ne jamais être jugée parce que j’étais une fille ou une femme ; au contraire !”

Ma profession, conjointe collaboratrice, est en adéquation avec ce que je suis et correspond complètement à mon tempérament : le fait d’être “multicartes” me convient tout à fait ! Sur l’exploitation, auprès des animaux, parfois dans les champs, mais aussi au bureau ou à la vente dans notre boutique, c’est l’idéal !

Et comme dans ma vie personnelle, on retrouve cette complémentarité au travail : chacun trouve sa place et, avec les hommes de l’exploitation, nous formons une belle équipe !

Sylvie

Commerçante

Dans mon métier de la vente, il y a autant d’hommes que de femmes, mais dans le prêt-à-porter, il y a davantage de femmes. Au départ, j’ai une formation de comptable et de secrétaire médicale, puis je suis partie dans le commerce. Je suis une femme qui travaille, et qui s’assume et s’épanouit à travers son métier, ce qui ne m’empêche pas d’être aussi une épouse et une maman. Pour moi, toutes ces « casquettes » sont compatibles, et aucune ne prend le dessus : il suffit de s’organiser pour toutes les concilier. Personnellement, je suis heureuse en tant que femme, mère et épouse d’un homme que j’aime.

Depuis le siècle dernier, l’émancipation de la femme a représenté une belle envolée dans son évolution : maintenant, elle travaille et s’assume. Mais cela ne s’est pas fait sans difficultés : inégalité des tâches, préjugés sur les compétences, salaire inférieur. Malgré tout, dans le monde, la femme a une place importante, avec des postes à responsabilité, comme Angela Merkel, Chancelière d’Allemagne, ou encore Christine Lagarde, Présidente de la Banque Centrale Européenne. 

Selon moi, la femme du XXIème siècle est une femme épanouie, indépendante, sûre d’elle et égale à l’homme. Je pense que l’avenir de la femme ne va pas cesser de s’améliorer, notamment grâce à l’intelligence artificielle qui va lui faciliter le quotidien.

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